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Islande : Le sanctuaire marin pour bélugas pour 2019

Le déplacement de deux bélugas – plus connu par baleine blanche – d’un aquarium à Shanghai vers un sanctuaire marin de la baie Klettsvik en Islande est prévu pour le printemps 2019. Ces deux cétacés iront poursuivre leur existence dans l’un des milieux naturellement aménagés pour accueillir plus de 3 000 cétacés en captivité, rejoignant les quelque 3 000 baleines et dauphins domestiqués dans le monde entier.

Qu’est-ce qu’un béluga ?

image belougaSous le nom scientifique Delphinapterus leucas, le béluga ou bélouga reste une espèce de cétacés qui appartient à la grande famille des Monodontidae qui sont très visibles en Arctique, leurs milieux de vie naturels. Ces baleines blanches ou dauphin blanc ou marsouin blanc disposent de l’un des sonars les plus complexes de tous les cétacés qui lui permettent de s’orienter et de se repérer durant tous ses mouvements. Pouvant mesurer jusqu’à 4 mètres de long et pouvant atteindre un poids de 900 kg, les bélougas sont des mammifères marins faciles à vivre et très sociables.

Écologie et comportement des bélougas

De nature très sociable, les bélougas tendent à se déplacer en groupes composés par des membres du même âge et du même sexe. Les mères et leurs congénères quant à elles rejoignent les groupes restreints. Et quand vinrent les saisons où les sous-entités se rencontrent sur les estuaires, on peut y voir des milliers d’individus. Un moment privilégié pour les chasser et engendrer en conséquence une nette diminution de leurs espèces. Et mis à part l’Homme, leurs principaux prédateurs restent l’ours blanc et l’orque. Pourtant, c’est un animal marin très respectueux du cycle de la vie. Se nourrissant essentiellement des poissons ou encore des céphalopodes et des crustacés, ils enregistrent une durée de vie moyenne de 40 à 60 ans.

Caractéristiques des bélougas

La spécificité des bélougas réside dans le fait qu’ils sont capables d’émettre un large éventail de son passant par les sifflements, les claquements, les tintements et autres couic. D’où son surnom de « canari des mers ». Selon les études de certains chercheurs, les sons émis par un groupe de bélougas se définiraient par le son d’un orchestre à cordes qui a besoin de s’accorder avant un concert. Ces chercheurs ont également enregistré près d’une cinquantaine de sons particuliers dont la plupart se situeraient dans une gamme de fréquence allant de 0,1 à 12 kHz. Et enfin, l’on constate que certains bélugas peuvent émettre des sons qui ressembleraient beaucoup à la voix humaine.

https://www.youtube.com/watch?v=hzzXT93AufE

Tout savoir sur le déplacement des deux bélougas vers l’Islande

Les deux femelles de 12 ans, Petite blanche et Petite grise quitteront Changfeng Ocean World, à Shanghai, en Chine pour rejoindre la baie de Klettsvik, en Islande. Sea Life Trust a initié ce projet d’envergure en coopération avec l’organisation Whale and Dolphin Conservation. Ils devront voyager 30 heures d’affilée et seront transportés par voie aérienne, terrestre et maritime avec le corps à moitié rempli d’eau. Une baie de 32 000 m² de surface sur 10 mètres de profondeur les accueillera à leur arrivée.

Qu’en est-il de l’adaptation de ces baleines à leur nouvel environnement ?

deux BélougaUne fois que les deux baleines blanches arriveront en Islande, elles bénéficieront des mêmes soins qu’elles ont reçus en Chine afin de les aider à survivre après leurs déplacements. En parallèle, elles continueront à être exposées aux touristes vu qu’un centre d’accueil de visiteurs est construit au sein du sanctuaire. Parmi les attractions attendues, la possibilité d’approcher les bélougas en bateau reste la plus alléchante. Sinon, afin de les préparer à leurs nouvelles vies, ces deux spécimens suivent actuellement des entraînements en vue de maîtriser leur respiration plus longtemps ou encore à gonfler leur musculature pour contrer les marées et les courants. Ils doivent également gagner en graisse afin de s’armer suffisamment contre le froid islandais.

A savoir : des milliers de baleines et de dauphins vivent en captivité

Ce sanctuaire qui a probablement coûté cher aux initiateurs a fait l’objet d’une donation de plusieurs millions de livres par Merlin Entertainments. Une levée de fonds pourra également compléter ce gros budget. Et pourtant, de nombreux militants de défense des animaux ont induit l’ironie d’avoir choisi l’Islande comme lieu d’accueil de ce projet alors qu’il a défié ouvertement l’interdiction internationale. Heureusement pour ce pays, plus de 3 000 baleines et dauphins vivent en captivité de par le monde, d’où la possibilité de voir d’autres bélougas rejoindre Petite Blanche et Petite grise dans le sanctuaire. Et avec la diminution de l’engouement du public vers les parcs aquatiques, l’adoption des sanctuaires peut constituer un chemin qui promet la fin de la captivité de ces animaux. Celle qui sera prochainement inaugurée en Islande reste le pionnier qui engendrerait systématiquement d’autres.

 

 

Sharki

Written by Sharki

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